Le tabagisme maternel favorise-t-il les infections nosocomiales ? Étude à propos de 121 987 grossesses
Résumé
Les risques du tabagisme, chez la femme enceinte, ont surtout été étudiés pour le déroulement de la grossesse et le retentissement sur le fœtus et l’enfant. Buts : quelques études ont montré l’effet néfaste du tabagisme en anesthésiologie et dans certaines spécialités chirurgicales (digestive, traumatologique, esthétique et odontologique, ambulatoire, générale…). Dans une ancienne étude portant sur une seule maternité, nous avions mis en évidence une augmentation du risque d’endométrite en cas de césarienne chez les patientes fumeuses, mais le faible nombre de cas d’infections nosocomiales nous a conduits à réaliser une étude plus importante couplée au réseau MATER, réseau de surveillance des infections nosocomiales en maternité. Matériels et méthodes : nous avons ainsi réalisé une étude sur quatre ans portant sur 121 987 grossesses. Un quart des patientes fumait avant la grossesse, dont un tiers a déclaré avoir arrêté pendant la grossesse. Résultats et conclusion : en raison du faible taux d’infections nosocomiales (1,74 % chez les patientes césarisées et 0,63 % chez les accouchées par voie basse), nous n’avons pas mis en évidence d’augmentation du risque infectieux dans notre étude.